Hommage du Conseil de la Culture, de l’Éducation et de l’Environnement au Professeur René ROBERT
Pour bon nombre d’entre nous au Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement, M. René ROBERT a été ce professeur qui a su nous faire découvrir ou redécouvrir notre si belle île qui lui était si chère.
Lorsqu’on évoque des notions telles que « île tropicale, typologie des pluies, alizés, perturbations tropicales, régions pluviométriques, typologie des bassins versants, régions hydrologiques », il s’agit d’autant de concepts qui relevaient d’un champ lexical courant pour ne pas dire familier pour M. Robert. D’une part, il les maîtrisait parfaitement et d’autre part, c’est avec grande pédagogie qu’il les partageait avec le plus grand nombre car il avait très bien compris que la connaissance du milieu était fondamentale pour la protection de celui-ci. C’est donc en toute logique qu’il prêchait inlassablement la bonne parole au-delà de son amphithéâtre de l’Université de La Réunion. « Professeur un jour, professeur toujours » pourrait être l’adage que l’on peut indéniablement associer à sa personne.
Étant donné sa connaissance encyclopédique de La Réunion, c’était un expert souvent sollicité par le CCEE. Grâce à sa modestie, son humilité
René Robert au colloque inter-CCEE, Salazie, Mare à vieille place, 2019. (droits réservés).
et son autorité du sachant, il su, par ses apports, éclairer le CCEE sur des sujets tels que la topographie, la climatologie, la biodiversité, l’aménagement du territoire.
Cette contribution inestimable a permis à l’institution, en tant qu’assemblée du premier mot, de délivrer un juste et pertinent message au Conseil régional bien sûr ; mais elle a aussi bénéficié aux autres collectivités et services de l’État, pour que les politiques publiques qui engagent l’avenir de La Réunion soient à la hauteur des nécessités de préservation de ce « zarlor » du sud-ouest de l’océan Indien. Pour cela, le CCEE lui est extrêmement reconnaissant et lui exprime gratitude et remerciement.
Le CCEE ne saurait passer sous silence l’immense défi qu’il a su relever avec les apports de tout un collectif d’experts pour rédiger le dossier de classement des « Pitons, cirques et remparts » au patrimoine mondial de l’Unesco. Il a su reprendre à son compte, particulièrement pour ce dossier, la méthodologie des géographes français pour partager, avec le plus grand nombre, un volume important de savoirs et parce que la candidature à l’Unesco l’exigeait. Ce sont ainsi près de 1000 pages de connaissances et d’explications qui ont été compulsées afin que les « Pitons, cirques et remparts » de La Réunion soient inscrits au Patrimoine de l’Humanité. La Réunion peut et doit être fière de cet homme qui a contribué à sa reconnaissance internationale dans ce qu’elle a de plus extraordinaire. Qu’il en soit à nouveau remercié.
Enfin, peu le savent peut-être, mais R. ROBERT a aussi été poète. Il a publié trois opus dans lesquels, il a magnifié, non plus avec technicité mais avec lyrisme, la beauté de La Réunion. Avec ces publications, il rejoint ainsi dans le panthéon des fonnkezèr réunionnais.
Homme de Culture, acteur de l’Éducation, expert de l’Environnement !!! Chapeau bas, Monsieur le Professeur René ROBERT, car avec un tel parcours intellectuel brièvement évoqué ici, vous avez démontré que vous étiez un des zarboutan du CCEE. A ce titre, il est indéniable qu’à l’avenir, le CCEE mettra un point d’honneur à poursuivre la reprise de vos messages et analyses afin de perpétuer dignement votre vision de La Réunion et qu’elle demeure ce « zarlor » que vous chérissiez vaille que vaille.